Prévision de l’augmentation du prix de l’électricité à l’horizon 2030 : à quoi s’attendre ?

25 juin 2025 Simulation personnalisée Nous contacter

Depuis le début des années 2020, les prix de l’électricité en France ne cessent de grimper, affectant autant les foyers que les entreprises. Après la crise énergétique de 2021-2022, marquée par une forte volatilité des marchés de gros et une dépendance au gaz importé, l’année 2025 marque un nouveau tournant. En effet, l’ajustement à la baisse des tarifs de rachat de l’électricité photovoltaïque décidé par les pouvoirs publics pour limiter le coût du soutien aux énergies renouvelables réinterroge la viabilité économique de certains projets d’autoconsommation. Ce changement survient alors que les enjeux de souveraineté énergétique et de transition bas carbone restent prioritaires.

Analyser les dynamiques qui sous-tendent l’évolution du prix de l’électricité est donc plus crucial que jamais. L’horizon 2030 cristallise ces interrogations : montée en puissance des usages électrifiés, modernisation coûteuse des réseaux, révision des dispositifs de soutien aux ENR. Ce contexte appelle à une lecture lucide des tendances en cours et à une meilleure compréhension des leviers de résilience face à des tarifs appelés à rester structurellement élevés.

1. Retour sur l'évolution récente du prix de l'électricité

Sur les dix dernières années, le prix de l’électricité en France a connu une hausse progressive, puis brutale à partir de 2021. Selon la CRE, les tarifs ont bondi de près de 50 % entre 2010 et 2020, en raison de la modernisation des réseaux, de l’intégration des énergies bas carbone et d’une fiscalité verte renforcée. Mais c’est entre 2021 et 2022 que la situation a véritablement explosé : la guerre en Ukraine, la crise du nucléaire français et la flambée des prix du gaz ont provoqué une instabilité sans précédent.

En 2025, un nouveau choc est venu des réformes du système de rachat photovoltaïque : les baisses de tarifs décidées par les pouvoirs publics, dans un souci de maîtrise budgétaire, ont déstabilisé une partie des producteurs indépendants. Certains projets solaires ont dû être suspendus ou renégociés, contribuant à renforcer la volatilité des prix sur le marché de gros. Par ailleurs, plusieurs petits fournisseurs, déjà affaiblis par la crise précédente, n’ont pas résisté à ces nouveaux déséquilibres tarifaires. Le système de régulation, encore dépendant d’interventions ponctuelles comme le bouclier tarifaire, montre aujourd’hui ses limites.

2. Les facteurs qui influencent les prévisions à l’horizon 2030

Les perspectives de hausse du prix de l’électricité à l’horizon 2030 reposent sur des tendances structurelles, désormais accentuées par les événements récents. D’une part, la demande continue de croître sous l’effet de l’électrification des usages : véhicules électriques, industries bas carbone, data centers. RTE anticipe toujours une hausse de la consommation de plus de 30 % d’ici 2035.

Mais depuis 2025, la question de la flexibilité du système devient centrale. L’intégration massive des énergies renouvelables variables nécessite des investissements dans le stockage, l’effacement ou la gestion intelligente de la demande. Ces technologies – batteries domestiques, pilotage dynamique des consommations – représentent un surcoût non négligeable pour les réseaux.

Par ailleurs, les réformes sur les dispositifs de soutien, comme les nouveaux contrats de rachat du photovoltaïque ou les appels d’offres multi-énergies, introduisent une incertitude réglementaire qui freine certains investisseurs et ralentit des projets. Enfin, l’apparition de nouveaux acteurs comme les coopératives énergétiques ou les agrégateurs de flexibilité bouleverse les équilibres traditionnels.

3. Quelles sont les prévisions pour le prix de l’électricité d’ici 2030 ?

Les modélisations établies par la CRE, RTE, AIE ou l’ADEME convergent sur un point : une hausse significative du prix du kWh est inéluctable d’ici 2030. Dans son rapport “Futurs énergétiques 2050”, le RTE évoque des scénarios où le tarif réglementé pourrait dépasser les 30 centimes d’euro/kWh, en raison de la transformation du mix énergétique, des coûts d’investissement, et des charges réglementaires accrues.

Le scénario central, à politique constante, envisage une croissance du prix de l’électricité de 4 à 6 % par an. Des facteurs aggravants, comme un retard dans les chantiers d’infrastructures, une augmentation du coût des matériaux ou un contexte géopolitique défavorable, pourraient accélérer cette dynamique.

L’analyse du prix de marché montre aussi une forte variabilité saisonnière et horaire. Cela signifie que le coût moyen affiché masque souvent des pics ponctuels très élevés, ce qui pose un enjeu important pour la gestion des coûts par les entreprises. Dans ce contexte, l’anticipation, la sobriété et le développement de la production locale deviennent stratégiques pour maîtriser les coûts sur le long terme.

4. Quels impacts financiers pour les foyers et les entreprises ?

La conséquence directe d’une augmentation du tarif est une pression accrue sur le pouvoir d’achat des ménages. Pour une famille de quatre personnes consommant environ 6 000 kWh par an, le passage de 20 à 30 centimes/kWh entraîne un surcoût annuel de 600 €. Ce montant peut être encore plus élevé en cas de chauffage électrique ou de maison mal isolée.

La consommation finale des professionnels est aussi menacée. Dans les secteurs tels que la boulangerie, l’imprimerie ou le commerce alimentaire, l’électricité constitue jusqu’à 25 % des charges fixes. Toute hausse du prix fragilise leur rentabilité, déclenche des augmentations de prix à la consommation, voire pousse certaines structures à revoir leur modèle d’affaires. Cela représente un impact financier important sur la compétitivité à tous les niveaux.

Les entreprises de taille moyenne doivent désormais considérer l’énergie comme un facteur stratégique, et non plus une simple dépense opérationnelle. Investir dans des dispositifs d’efficacité énergétique, diversifier les sources d’approvisionnement et se tourner vers la production d’énergie locale sont devenus des axes incontournables de pérennité économique.

5. Comment anticiper cette hausse avec des solutions durables ?

Pour faire face à cette dynamique inflationniste, la transition énergétique passe par l’adoption de solutions durables, tant pour les particuliers que pour les professionnels. La première étape consiste à améliorer son efficacité énergétique : remplacement des équipements obsolètes, isolation thermique renforcée, détection des fuites de consommation, recours à des systèmes de pilotage intelligent (domotique).

Mais c’est surtout l’autoconsommation via l’énergie solaire qui se démarque comme une réponse concrète et rentable. Les panneaux photovoltaïques offrent la possibilité de produire localement une partie de l’électricité consommée. Selon l’ADEME, le prix du kWh issu d’une installation solaire en autoconsommation oscille entre 10 et 12 centimes, soit deux à trois fois moins que les tarifs du marché prévus pour 2030.

Des dispositifs d’accompagnement existent : aides de l’État, prime à l’autoconsommation, TVA réduite, etc. De plus, certaines solutions innovantes comme les batteries de stockage ou les coopératives solaires permettent d’aller encore plus loin vers l’autonomie. L’enjeu est double : réaliser une réduction tarifaire significative et contribuer activement à un modèle énergétique plus résilient. Une baisse de la dépendance au réseau est désormais un objectif atteignable.

Agir aujourd’hui pour payer moins demain

Tout laisse à penser que le prix de l’électricité continuera à grimper d’ici 2030. Les prévisions se fondent sur des réalités économiques et environnementales solides : transition énergétique, coûts d’infrastructure, pression sur la demande. Pour les particuliers comme pour les professionnels, anticiper cette augmentation est aujourd’hui un enjeu majeur.

Adopter des solutions durables, locales et maîtrisées comme l’autoconsommation photovoltaïque représente un levier efficace. En investissant dès maintenant, chacun peut reprendre la main sur ses coûts énergétiques, optimiser son utilisation d’énergie, et contribuer à un avenir plus responsable pour l’électricité en France.

FAQ : Vos questions, nos réponses

Quel est le prix du kWh prévu en 2030 ?
Les estimations varient selon les scénarios, mais il pourrait dépasser 25 centimes d’euro/kWh pour les particuliers.

Pourquoi le prix de l’électricité augmente-t-il ?
En raison de l’augmentation de la demande, des coûts de modernisation, de la transition énergétique et de la taxation carbone.

L’autoconsommation permet-elle vraiment de faire des économies ?
Oui, elle permet de produire une partie de son électricité à un coût fixe, bien inférieur aux tarifs du marché.

Est-il rentable d’installer des panneaux solaires avant 2030 ?
Oui, car les coûts d’installation sont actuellement incitatifs et les économies démarrent immédiatement.

Comment savoir si mon logement est compatible avec le solaire ?
Une étude de faisabilité gratuite peut être réalisée par Smart To pour évaluer votre exposition et vos besoins.

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