Impact de la fin de l’ARENH en janvier 2026 sur les tarifs de l’électricité

16 avril 2025 Simulation personnalisée Nous contacter

Et si le prix de votre facture d’électricité explosait en 2026 ? Ce n’est pas une fiction, mais une perspective bien réelle. Depuis plus d’une décennie, un mécanisme appelé ARENH – pour Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique – a permis de limiter la hausse des tarifs de l’électricité en France. Mais ce dispositif vit ses dernières heures : sa suppression est prévue pour janvier 2026.

Pourquoi ce changement soudain ? Et surtout, quelles conséquences pour les consommateurs, qu’ils soient particuliers ou professionnels ? Dans un contexte où chaque euro compte, il devient urgent de comprendre les enjeux de cette transition énergétique et économique majeure.

Dans cet article, nous allons démystifier l’ARENH, explorer les raisons de sa disparition, analyser les impacts concrets sur les prix de l’électricité, et surtout, vous proposer des solutions concrètes pour anticiper la hausse annoncée.

Qu’est-ce que l’ARENH ?

L’ARENH, acronyme d’Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique, est un mécanisme mis en place en 2011 dans le cadre de l’ouverture à la concurrence du marché de l’électricité en France. Son principe est simple en apparence : permettre aux fournisseurs d’électricité alternatifs (autres qu’EDF) d’acheter une partie de l’électricité produite par le parc nucléaire historique d’EDF à un tarif fixe et régulé.

Ce tarif est aujourd’hui fixé à 42 €/MWh, bien en dessous des prix du marché de gros, souvent beaucoup plus volatils. Concrètement, cela signifie que les fournisseurs alternatifs peuvent proposer à leurs clients (vous, moi, les entreprises) des offres concurrentielles, sans être totalement exposés aux fluctuations du marché européen de l’électricité.

Mais pourquoi un tel système ? L’objectif de l’ARENH était double :

  1. 1. Stimuler la concurrence en empêchant EDF de conserver un monopole structurel sur le marché.
  2. 2. Offrir aux consommateurs français des tarifs compétitifs, en leur faisant indirectement profiter des coûts de production faibles de l’électricité nucléaire.

L’ARENH repose sur un quota : 100 TWh par an d’électricité nucléaire peuvent être revendus aux fournisseurs alternatifs. En cas de demande supérieure, le volume est réparti proportionnellement entre les fournisseurs. Et c’est justement cette limite, combinée à l’évolution des prix de gros, qui a contribué à rendre ce système de moins en moins viable.

Pourquoi la fin de l’ARENH en 2026 ?

La fin annoncée de l’ARENH en janvier 2026 n’est pas le fruit du hasard. Elle s’inscrit dans une volonté plus large de réformer en profondeur la régulation du marché de l’électricité en France. Plusieurs facteurs ont conduit à cette décision stratégique, tant économiques que politiques.

Un mécanisme devenu inadapté au marché actuel

Initialement pensé comme un outil temporaire pour faciliter la transition vers un marché ouvert à la concurrence, l’ARENH s’est peu à peu transformé en dispositif de contournement des hausses de prix de marché. Avec la flambée des prix de gros sur les marchés européens — notamment lors de la crise énergétique post-COVID et durant le conflit russo-ukrainien — la demande d’ARENH a largement dépassé les 100 TWh autorisés.

Ce déséquilibre a mis en lumière une distorsion du marché : les fournisseurs alternatifs, devenus dépendants de ce tarif régulé, ne pouvaient plus couvrir leurs besoins, et les prix de l’électricité ont explosé pour certains consommateurs, faute de volumes ARENH suffisants.

Stabiliser EDF et mieux refléter les coûts réels

Autre élément clé : la situation financière d’EDF. L’entreprise publique a subi des pertes record, notamment en raison de la remise en service différée de plusieurs réacteurs, d’une obligation de vente à prix bas via l’ARENH, et d’un contexte de tension sur l’approvisionnement énergétique.

L’État, principal actionnaire d’EDF, a donc engagé une renégociation avec la Commission européenne pour réorganiser le cadre de régulation. L’objectif est désormais de permettre à EDF de vendre son électricité à un prix plus proche de son coût réel de production, tout en assurant une certaine protection des consommateurs contre la volatilité des prix.

Un nouveau modèle en préparation : le VNU

Pour remplacer l’ARENH, un mécanisme baptisé Versement Nucléaire Universel (VNU) est en cours de conception. L’idée : EDF pourra vendre son électricité à un prix librement négocié, mais s’engagera à reverser une partie de ses revenus excédentaires aux consommateurs si les prix de marché dépassent un certain seuil.

Ce changement marque un tournant : on passe d’un prix régulé figé à une régulation par redistribution, plus flexible, mais aussi plus exposée aux aléas du marché mondial.

Conséquences attendues sur les tarifs de l’électricité

La disparition de l’ARENH va marquer un avant et un après pour les consommateurs. Dès janvier 2026, les fournisseurs d’électricité ne pourront plus acheter une partie de l’électricité nucléaire d’EDF à un tarif fixe. Résultat ? Ils devront s’approvisionner directement sur le marché de gros, où les prix sont beaucoup plus volatils et souvent supérieurs à ceux de l’ARENH.

Une hausse inévitable des prix

Selon l’UFC-Que Choisir, la fin de l’ARENH pourrait entraîner une hausse moyenne des tarifs de l’électricité de 19 %. En d’autres termes, un foyer moyen pourrait voir sa facture annuelle augmenter d’environ 250 euros. Et ce chiffre est une estimation prudente : dans un contexte de tensions géopolitiques ou de demande élevée, les prix pourraient grimper encore plus fortement.

Ce changement concerne aussi bien :

  • les particuliers soumis au tarif réglementé ou à une offre de marché,
  • que les entreprises, dont les contrats dépendent souvent des prix spot du marché.

Un impact direct sur les factures d’électricité

Avec la fin de ce tarif préférentiel, les fournisseurs alternatifs perdront un levier essentiel de compétitivité. Ils devront ajuster leurs prix à la hausse pour compenser l’augmentation de leurs coûts d’approvisionnement. Même EDF, en l’absence de l’ARENH, pourra facturer son électricité à des tarifs reflétant davantage les coûts réels du nucléaire, y compris les investissements dans la maintenance ou le renouvellement du parc.

Le VNU : un garde-fou… mais pas une solution miracle

Le Versement Nucléaire Universel (VNU), s’il est bien mis en place, devrait permettre une certaine forme de redistribution lorsque les prix de marché s’envolent. EDF versera alors une compensation aux consommateurs, soit via les fournisseurs, soit directement à travers une baisse de la part réglementée des factures.

Mais attention : ce mécanisme n’est pas une garantie de stabilité. Il dépend de nombreux paramètres :

  • le niveau des prix de marché,
  • le seuil de déclenchement du versement,
  • les modalités de répartition entre consommateurs résidentiels et entreprises.

En clair, le VNU est un filet de sécurité, mais il ne compensera pas intégralement la perte de l’ARENH.

Comment les consommateurs peuvent-ils anticiper cette hausse ?

Face à l’augmentation des tarifs de l’électricité attendue après la fin de l’ARENH, la meilleure posture n’est ni la résignation, ni l’attentisme. Que vous soyez particulier ou professionnel, vous avez des leviers à actionner pour limiter l’impact sur votre budget énergétique.

1. Comparer les offres et changer de fournisseur si besoin

Le premier réflexe est de scruter les offres du marché. Certains fournisseurs peuvent proposer des offres de marché plus compétitives que le tarif réglementé, en particulier sur les périodes où les prix spot sont plus bas.

De nombreux comparateurs en ligne permettent de visualiser les prix, les services associés (service client, facturation, énergies vertes, etc.) et la durée d’engagement.
Ne vous fiez pas uniquement au prix du kWh : tenez compte des abonnements mensuels, des options, et surtout de l’évolution potentielle des tarifs dans le temps.

2. Miser sur l’efficacité énergétique

Autre levier puissant : réduire sa consommation sans réduire son confort. Cela passe par :

  • L’isolation thermique (murs, combles, fenêtres),
  • Le remplacement des équipements énergivores (radiateurs, chauffe-eau, électroménager…),
  • L’installation de systèmes de pilotage intelligent (programmateurs, thermostats connectés…).

Chaque kilowattheure économisé est un kWh non facturé… et non soumis aux hausses de tarif. C’est là que se cache une véritable marge de manœuvre durable.

3. Envisager l’autoconsommation photovoltaïque

Et si vous produisiez vous-même une partie de votre électricité ? L’autoconsommation solaire est aujourd’hui plus accessible que jamais :

  • Les coûts des panneaux photovoltaïques ont fortement baissé,
  • Les aides publiques (prime à l’autoconsommation, TVA réduite, MaPrimeRénov’) allègent l’investissement.
  • Le retour sur investissement peut être atteint en 8 à 12 ans selon votre profil.

L’intérêt ? Vous devenez moins dépendant du réseau et des fluctuations des prix. Même avec un petit kit solaire de 3 kWc, vous pouvez couvrir jusqu’à 30 % de votre consommation annuelle.

C’est aussi un geste concret pour la transition énergétique, apprécié dans les démarches RSE des entreprises et de plus en plus valorisé chez les particuliers. N’hésitez pas à nous contacter ou à prendre rendez-vous sur notre site. Nos experts prendront le temps de vous guider sur les solutions photovoltaïques.

Conclusion

La fin de l’ARENH en janvier 2026 marque un tournant décisif dans la régulation du marché de l’électricité en France. Ce mécanisme, longtemps considéré comme un garde-fou contre la volatilité des prix, va laisser place à une nouvelle ère où les tarifs de l’électricité seront davantage exposés aux réalités économiques.

Les impacts se feront sentir rapidement : hausse des factures, moindre protection pour les consommateurs, et une réorganisation du rôle des fournisseurs d’électricité, qu’ils soient historiques ou alternatifs. Même si le Versement Nucléaire Universel apportera une certaine forme de compensation, il ne remplacera pas la stabilité offerte jusqu’ici par le tarif régulé de l’ARENH.

Face à ces bouleversements, l’anticipation devient essentielle. En tant que consommateur, vous avez le pouvoir de :

  • Comparer et ajuster votre contrat d’électricité,
  • Investir dans l’efficacité énergétique pour réduire votre dépendance,
  • Et surtout, envisager l’autoconsommation solaire, un levier économique et environnemental de plus en plus pertinent.

L’énergie de demain sera plus libre, plus dynamique… mais aussi plus imprévisible. La clé sera d’être actif plutôt que passif, informer plutôt que subir.

FAQ

Quels sont les tarifs de l’électricité en 2025 ?
En 2025, les tarifs de l’électricité en France varient selon le type de contrat souscrit (tarif réglementé ou offre de marché), la puissance du compteur, et la consommation du foyer. Le prix moyen du kWh en tarif réglementé (tarif bleu) est d’environ €0,22 TTC en option base. À noter qu’une baisse des prix de l’électricité de 15 % a été appliquée au 1er février 2025, notamment sur le tarif réglementé de vente.

Le prix du gaz a quant à lui évolué selon les cours internationaux et le coût d’acheminement. Les offres duales (électricité + gaz) permettent parfois d’optimiser le budget global d’énergie.

Comment sont fixés les tarifs de l’électricité ?
Les tarifs de l’électricité sont déterminés par plusieurs facteurs :

  • Le marché de gros (prix spot européen),
  • Les coûts de production (nucléaire, renouvelables, gaz…),
  • Le tarif d’accès aux réseaux (TURPE),
  • Et les taxes (TVA, CSPE…).

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) joue un rôle clé en proposant les évolutions du tarif réglementé de vente, en particulier pour le tarif bleu proposé par EDF. Ce système s’inscrit dans une logique d’ouverture du marché et de libéralisation progressive du secteur.

Quel est le prix du kWh en avril 2025 ?
En avril 2025, le prix du kWh en tarif réglementé (option base) est d’environ €0,22 TTC, selon la grille tarifaire en vigueur après la baisse appliquée début février. Cette baisse de 15 % du tarif bleu a été annoncée pour soulager les ménages français. Les prix peuvent toutefois varier pour les offres de marché, selon les fournisseurs et la durée d’engagement.

Quelle est l’évolution des tarifs de l’électricité ?

L’évolution des tarifs de l’électricité ces dernières années a été marquée par une forte instabilité. Après une période de baisse des prix en 2025, les projections pour 2026 indiquent une hausse possible de 15 à 20 %, notamment en raison de la fin de l’ARENH et de l’exposition accrue aux prix spot du marché de gros.

Les prix moyens restent dépendants de nombreux facteurs : production disponible, météo, coût du gaz, et part de l’électricité nucléaire historique dans le mix énergétique.

Comment souscrire à une offre d’électricité ?
La souscription à une offre d’électricité peut se faire en ligne, par téléphone ou via les agences des fournisseurs. Il est possible de choisir :

  • Un tarif réglementé (uniquement proposé par EDF),
  • Ou une offre de marché, avec des prix fixes ou indexés.

Avant de souscrire, il est conseillé de :

  • Comparer les offres,
  • Vérifier les conditions contractuelles (durée, service client…),
  • Et évaluer les options (dual énergie, énergies vertes…).

En cas de changement de fournisseur, aucune coupure n’est à craindre, le service reste assuré.

Quel est le budget annuel pour l’électricité ?
Le budget annuel moyen pour l’électricité en France varie en fonction de la taille du logement, du type de chauffage et des habitudes de consommation. En 2025, il est estimé entre 1 100 € et 1 500 € pour un foyer de 4 personnes chauffé à l’électricité, sur la base du tarif réglementé.

Cette facture dépend :

  • Du prix du kWh,
  • De la consommation annuelle (en kWh),
  • Et de l’électricité produite sur place, dans le cas de l’autoconsommation.

Quels sont les avantages du tarif réglementé ?
Le tarif réglementé de vente présente plusieurs avantages :

  • Il est fixé par les pouvoirs publics, via la CRE, garantissant une transparence tarifaire,
  • Il est souvent plus stable que les offres indexées au marché,
  • Il est compatible avec des options simples comme l’option base (même prix toute la journée) ou heures pleines/heures creuses.

De plus, il est facilement résiliable et offre un service client EDF accessible. Il reste un choix sécurisant pour les ménages peu enclins à suivre les fluctuations du marché de l’électricité et du gaz.

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