Révision des tarifs de rachat de l’électricité photovoltaïque en 2025

tarifs de rachat de l'électricité photovoltaïque
26 février 2025 Simulation personnalisée Nous contacter

La Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) a annoncé la suspension temporaire des tarifs de rachat pour l’électricité photovoltaïque, dans l’attente d’une révision prévue en avril 2025. Cette mesure concerne autant les particuliers que les entreprises souhaitant investir dans des installations solaires, souvent avec l’espoir de sécuriser un revenu stable grâce à la revente de leur surplus de production à des tarifs réglementés. L’objectif de la CRE est clair : revoir à la baisse les coûts supportés par l’État, tout en maintenant un cadre viable pour les producteurs d’énergie verte.

Dans un contexte où la transition énergétique reste une priorité, cette suspension soulève des questions concrètes pour les propriétaires de panneaux photovoltaïques : comment rentabiliser l’installation sans les anciens tarifs de rachat ? Quelles seront les implications sur les contrats en cours ? Quelles sont les nouvelles règles à venir ? Quel sera le prix du rachat de l’électricité photovoltaïque en 2025 ? Et surtout, quelles alternatives existent pour continuer à rentabiliser son installation solaire ?

Un tarif de rachat photovoltaïque fixé par arrêté tarifaire

Détermination du tarif

En France, le tarif de rachat de l’électricité photovoltaïque est traditionnellement encadré par des arrêtés tarifaires. Ces arrêtés prennent en compte plusieurs facteurs, dont le coût moyen de production de l’énergie solaire, la puissance installée, ainsi que les objectifs nationaux en matière de transition énergétique. Pour un producteur (particulier ou professionnel), ce dispositif se traduit par un contrat garantissant l’achat de l’électricité produite à un prix fixe sur une durée déterminée, généralement de 20 ans.

L’indexation du tarif peut varier selon la date de signature du contrat et le type d’installation (puissance inférieure ou égale à un certain seuil). Les tarifs sont souvent plus élevés pour les petites puissances (par exemple, installations de moins de 9 kWc), afin d’inciter les particuliers et les petites entreprises à s’équiper en panneaux photovoltaïques.

À l’inverse, les grandes centrales solaires bénéficient de tarifs de rachat moins élevés, mais elles réalisent des économies d’échelle.

Contrat CRAE et conditions

Le Contrat de Rachat d’Électricité (CRAE) est l’accord formalisé entre un producteur d’énergie solaire et un acheteur obligé (comme EDF). Ce contrat fixe le tarif de rachat et ses conditions (durée, modalités de facturation, indexation éventuelle). Pour bénéficier de ce dispositif d’obligation d’achat, certaines étapes administratives doivent être respectées, comme la demande de raccordement au réseau ou l’obtention d’une attestation de conformité de l’installation.

Dans le cadre du tarif d’achat, la puissance installée joue un rôle déterminant. Par exemple, une installation photovoltaïque dont la puissance crête est inférieure ou égale à 9 kWc peut prétendre à un niveau de tarif plus élevé que des systèmes de 10 kWc ou 36 kWc. Les entreprises, quant à elles, doivent aussi considérer la taille de leurs toitures, l’affectation de la production (autoconsommation partielle ou totale) et les possibilités de revente du surplus.

Le tarif de rachat photovoltaïque est donc un élément clé pour assurer la rentabilité d’une installation. Toutefois, avec la récente suspension annoncée par la Commission de Régulation de l’Énergie, ce mécanisme est en passe d’être révisé à la baisse.

Détails de la suspension et perspectives de révision

La suspension des tarifs de rachat de l’électricité photovoltaïque s’inscrit dans une stratégie de réduction des aides publiques au secteur des énergies renouvelables. Selon la CRE, l’augmentation du nombre d’installations photovoltaïques a entraîné une hausse des coûts pour l’État, rendant nécessaire une refonte du système.

Les nouvelles conditions tarifaires, qui seront publiées au plus tard en avril 2025, devraient introduire une baisse significative des prix de rachat et des primes à l’autoconsommation. Le projet de loi évoque une division par trois du tarif de rachat et une réduction de moitié des primes. Mais il ne s’agit que d’un projet à l’heure actuelle.

Le principal objectif de cette révision tarifaire est d’aligner le prix de vente de l’électricité photovoltaïque sur des niveaux plus compétitifs, tout en maintenant un environnement favorable pour encourager l’investissement dans les énergies renouvelables. Selon les premières projections, les nouveaux tarifs de rachat devraient être moins élevés que ceux en vigueur avant la suspension. Les autorités prévoient néanmoins un dispositif progressif pour éviter une chute trop brutale du revenu des futurs producteurs.

Impact sur les producteurs d'énergie solaire

La révision à venir des tarifs de rachat a des conséquences directes sur la rentabilité des installations solaires à venir, qu’il s’agisse de petites toitures résidentielles ou de parcs photovoltaïques de grande envergure. Pour les particuliers qui ont déjà un contrat en cours, la baisse potentielle du tarif de rachat n’aura pas d’impact puisqu’il n’y aura pas d’effet rétroactif sur les contrats précédents.

Les entreprises, quant à elles, doivent prendre en compte l’effet d’échelle : des projets solaires plus vastes peuvent compenser une réduction du tarif grâce à des coûts de production plus bas, mais le manque de visibilité sur le prix de vente à long terme complique la planification financière.

D’un point de vue juridique, les contrats de rachat en vigueur incluent une clause garantissant un tarif fixe sur toute la durée prévue. Cela signifie que la majorité des producteurs actuellement sous contrat ne verront pas leurs conditions modifiées du jour au lendemain.

En parallèle, les perspectives de 2025 peuvent inciter les investisseurs à accélérer la mise en service de leurs installations pour profiter des derniers tarifs fixés avant une éventuelle disparition totale des primes et des tarifs de rachat dans les années à venir. Pour ceux qui envisagent de nouveaux projets, il devient impératif de prendre en compte un tarif de rachat plus bas dans leurs calculs de rentabilité et d’examiner des solutions alternatives (autoconsommation, batterie de stockage, batterie virtuelle, participation à des mécanismes de marché, etc.).

La suspension décrétée par la Commission de Régulation de l’Énergie et la baisse prévisible des tarifs imposent une adaptation de la stratégie de chaque futur producteur. Les impacts seront variables selon la taille de l’installation, la date du contrat et les possibilités d’évolution de la demande énergétique. Dans la section suivante, nous verrons quelles solutions peuvent être mises en place pour maintenir la rentabilité de la production solaire malgré ces changements.

Les producteurs doivent désormais réfléchir à des alternatives pour valoriser leur production solaire autrement que par le simple rachat de l’électricité par EDF OA.

La solution pour valoriser la production

  • La batterie virtuelle : une alternative viable ?

L’autoconsommation consiste à utiliser directement l’énergie solaire produite pour couvrir ses besoins. Traditionnellement, pour augmenter son taux d’autoconsommation, on pouvait installer une batterie physique chez soi ou dans un local technique, afin de stocker l’énergie en surplus pour la consommer plus tard. Cependant, malgré sa rentabilité intéressante, cette approche implique un investissement supplémentaire qui peut freiner certains particuliers ou entreprises.

Depuis quelques années, une alternative intéressante a le vent en poupe : la batterie virtuelle. Contrairement à la batterie physique, qui stocke réellement l’énergie dans des cellules, la batterie virtuelle consiste à injecter le surplus de production dans le réseau, puis à le « récupérer » ultérieurement sous forme de crédit d’énergie. Cela se fait via un dispositif contractuel avec certain fournisseur d’énergie tel que Urban Solar Energy. En d’autres termes, l’électricité produite en excès n’est plus perdue ou revendue à un tarif de rachat moins avantageux, mais elle se transforme en un crédit d’électricité qui pourra être utilisé lorsque la production solaire ne couvre pas la consommation.

Grâce à ce mécanisme, les producteurs (particuliers ou entreprises) améliorent de fait leur autoconsommation et réduisent leur facture électrique, sans avoir à supporter le coût d’acquisition et d’entretien d’une batterie physique. Toutefois, la batterie virtuelle repose sur des offres commerciales spécifiques, proposées par certains fournisseurs, et son efficacité dépend aussi du niveau des prix de l’électricité sur le marché de l’énergie.

Pour les producteurs : comment s’adapter ?

Face à cette réduction des aides, les producteurs doivent adapter leur stratégie :

  1. Optimiser l’autoconsommation  pour réduire la dépendance aux tarifs de rachat.
  2. Comparer les offres des fournisseurs d’énergie proposant des solutions alternatives.
  3. Investir dans des technologies comme la batterie virtuelle pour maximiser l’utilisation de leur production.

La suspension des tarifs de rachat marque un tournant pour le photovoltaïque en France. Si ces changements visent à réduire les coûts pour l’État, ils imposent également aux producteurs de revoir leur modèle économique. Heureusement, des solutions existent, et l’autoconsommation optimisée semble être la meilleure option pour continuer à rentabiliser son installation solaire.

FAQ : tout savoir sur les nouveaux tarifs de rachat

Quels sont les tarifs de rachat en 2025 ?
Les tarifs seront révisés au plus tard en avril 2025. La baisse proposée est de près de 70 %, réduisant fortement l’intérêt de la revente de surplus.

Comment bénéficier des tarifs d’achat ?
Pour bénéficier du nouveau tarif de rachat, il faudra respecter les conditions du dispositif d’obligation d’achat et faire une demande de contrat auprès d’EDF OA via un installateur certifié RGE.

Quelles sont les primes à l’autoconsommation ?
La prime à l’autoconsommation est une aide versée aux installations photovoltaïques permettant de consommer directement l’électricité produite.

Quels sont les tarifs de revente d’électricité ?
Les tarifs varient selon le type de vente de surplus : vente totale ou revente partielle avec autoconsommation.

Comment évoluent les tarifs de rachat ?
Les tarifs sont en baisse, suivant la tendance de la transition énergétique et l’augmentation de la production solaire.

Quels critères pour les installations photovoltaïques ?
L’installation doit être raccordée au réseau, respecter les normes électriques et avoir une puissance adaptée au tarif d’achat.

Quel est le coût d’une installation solaire ?
Le prix d’une installation varie fortement selon sa puissance (3 kWc, 9 kWc, 36 kWc…), allant de 7500€ à plus de 100k€ pour des installations industrielles.

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